Le 8 septembre 2025, François Bayrou a demandé un vote de confiance à l'Assemblée nationale, je n'ai pas voté cette confiance.

Ce lundi 8 septembre, François Bayrou demandera aux députés de lui accorder sa confiance. Sans surprise, je ne lui accorderai pas cette confiance, comme l’ensemble du groupe socialistes et apparentés.

Cette décision lourde de sens, je ne la prends pas par intérêt personnel ou seulement pour faire tomber François Bayrou et son Gouvernement mais parce que le lien de confiance entre le Premier Ministre et les Françaises et Français est d’ores et déjà rompu.

Le budget présenté par François Bayrou au début de l’été est inacceptable parce qu’il pénalise à la fois les ménages les plus modestes et les classes moyennes en faisant porter sur eux l’ensemble des efforts demandés, en imposant notamment une « année blanche » pour tous, en supprimant deux jours fériés et en créant un nouvel impôt sur les malades avec l’augmentation du reste à charge sur les consultations médicales. Il est inacceptable également parce que les 44 milliards d’économies proposées plongeraient notre pays dans une nouvelle crise économique en sapant une croissance déjà très fragile.

Au-delà des propositions, je dénonce aussi la méthode employée par le Premier Ministre : aucune discussion n’a été ouverte avec les partis de gauche et singulièrement avec le Parti Socialiste durant l’été. Pire, il semble aujourd’hui tendre la main à l’extrême-droite en évoquant une baisse de la contribution française à l’Union Européenne et en remettant en cause les conditions d’accès à l’Aide Médicale d’Etat (AME).

Enfin, les propos tenus à l’encontre des Françaises et des Français qui seraient seuls responsables de la dette ne sont pas acceptables quand les chiffres sont sans équivoque : l’augmentation de 1000 milliards de dette depuis 2017 s’explique largement par les 60 milliards d’euros par an de cadeaux fiscaux, consentis par le Président Macron aux entreprises et aux grandes fortunes.

Ce lundi 8 septembre 2025 ne doit pas seulement être la fin du gouvernement de François Bayrou mais le début d’un changement de politique, d’un changement de cap attendu et de méthode. C’est en ce sens que les socialistes ont présenté à Blois un ensemble de propositions budgétaires s’appuyant sur 4 principes clairs :

  • Soutenir les classes populaires et moyennes et les travailleurs ;
  • Mettre à contribution les grandes entreprises et les grandes fortunes ;
  • Relancer l’économie française via un plan d’investissement vert ;
  • Retrouver la maîtrise de la dette publique : objectif 3% de déficit à l’horizon 2032, avec une cible de 5 % pour 2026.

Ces propositions s’accompagnent d’un engagement des socialistes : renoncer à l’utilisation de l’article 49.3 en échange d’une obligation faite aux forces républicaines du Parlement de trouver des majorités texte par texte, dans l’intérêt des Françaises et des Français.

Depuis mon élection en juillet dernier, je ne suis guidé que par la volonté d’être utile aux Françaises et aux Français dès maintenant, c’est ce qui me conduira à voter contre la confiance à François Bayrou le 8 septembre, et à tout faire pour éviter que l’extrême-droite n’arrive au pouvoir dès le 9.

Retrouvez l’ensemble des propositions du Parti Socialiste pour le budget 2026 :

https://www.parti-socialiste.fr/budget_2026_nos_propositions_pour_repondre_aux_attentes_des_francaises